Commentaires de Philippe Pratte :
• L’emploi au cœur des préoccupations et perspectives des marchés
Cette semaine l’emploi était au cœur des préoccupations avec les marchés divergeant entre divers scénarios possibles : un « soft landing », une hausse des taux ou une récession. La solidité de l’emploi démontre le potentiel du scénario du « soft landing ». Les données sur l’emploi, bien qu’elles aient montré une certaine robustesse, ont également révélé des nuances qui méritent une attention et une analyse approfondies. Chez Pratte, nous continuons de suivre ces développements de près, en évaluant leur impact potentiel sur les marchés et en ajustant nos stratégies en conséquence pour naviguer à travers ces dynamiques complexes.
• Réponse aux Prédictions du Marché de François Trahan
Nous comprenons que les récentes prédictions du stratège concernant un potentiel déclin du marché peuvent susciter des inquiétudes. Toutefois, nous tenons à vous rassurer en mettant ces prévisions en perspective. Historiquement, les marchés ont montré une résilience et une capacité à croître malgré les prédictions pessimistes. Par exemple, malgré les prévisions antérieures de Trahan, les marchés tels que le S&P500, le TSX Composite et le MSCI Monde ont tous affiché une croissance remarquable.
Il est crucial de reconnaître que les marchés fluctuent et sont influencés par une multitude de facteurs. Bien que les discours pessimistes et les prédictions de marché négatives soient inévitables et parfois justifiés, il est tout aussi vital de se rappeler que les opportunités d’investissement se présentent souvent dans ces périodes de turbulence et d’incertitude.
L’exemple de Michael Burry, un investisseur bien connu pour ses prédictions « bearish », illustre que, même si certaines prédictions peuvent se réaliser à court terme, à long terme les marchés ont historiquement tendance à se redresser et à croître. Ainsi, adopter une approche d’investissement stratégique, diversifiée et axée sur le long terme a souvent porté ses fruits malgré les fluctuations du marché.
• Notre Engagement chez Pratte
Nous restons dédiés à surveiller activement les marchés, à évaluer les risques et à chercher des opportunités afin de naviguer habilement à travers ces périodes d’incertitude. Notre engagement envers votre succès financier est inébranlable, et nous continuerons à travailler assidûment pour protéger et faire fructifier vos investissements. Chez Pratte, nous sommes résolus à vous fournir des stratégies d’investissement réfléchies et un soutien constant à travers les diverses conjonctures du marché.
Avant de plonger dans l’actualité boursière de la semaine, j’aimerais en profiter pour vous souhaiter un agréable long week-end de l’Action de grâce. Bonne lecture !
Vos portefeuilles en bref
Uber est une entreprise technologique qui a révolutionné le monde du transport. Elle propose une plateforme de mise en relation entre chauffeurs et passagers. Dans les dernières années, Uber a diversifié ses services en proposant la livraison de nourriture avec Uber Eats et, plus récemment, un service de livraison de colis aux États-Unis.
Faits marquants de 2023 :
Expansion des services de livraison : Uber a lancé un service de livraison de colis aux États-Unis qui offre aux utilisateurs une nouvelle façon de retourner des colis sans avoir à se déplacer eux-mêmes.
Croissance remarquable : L’action d’Uber a augmenté de 80 % en 2023, après avoir chuté de 41 % l’année précédente. Cette croissance est attribuée à l’expansion continue de l’entreprise et à sa capacité à s’adapter aux besoins changeants du marché.
Performance financière : Au deuxième trimestre 2023, Uber a enregistré des revenus de 9,2 milliards de dollars et des réservations brutes de 33,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 188 % et 113 % respectivement par rapport à la même période en 2019. Ces chiffres démontrent une entreprise qui a non seulement survécu à la crise sanitaire, mais qui est également devenue plus dominante.
Pourquoi est-ce une action à surveiller :
Tendances démographiques : La majorité des utilisateurs d’Uber sont des jeunes adultes, un groupe démographique qui est moins susceptible de posséder une voiture et qui nécessitera probablement plus de services de transport à l’avenir.
Diversification des services : Uber ne se limite pas au covoiturage. L’entreprise a élargi ses services pour inclure la livraison de nourriture et de colis, montrant sa capacité à s’adapter et à répondre aux besoins changeants des consommateurs.
Évolution vers une plateforme dominante : La stratégie de la direction d’Uber a été de s’attaquer à de nouveaux marchés et d’ajouter des services supplémentaires à la plateforme. Cette stratégie semble fonctionner, car Uber comptait 137 millions de clients actifs par mois au deuxième trimestre, a effectué 2,3 milliards de trajets et est désormais présente dans 70 pays différents.
Conclusion :
Uber, en tant que pionnier de la révolution du covoiturage, a démontré sa capacité à évoluer et à s’adapter aux besoins changeants du marché. L’intérêt pour la possession d’une voiture continue de diminuer comme le montre une récente enquête de Statista. En effet, seulement un tiers des personnes n’en possédant pas envisagent d’en acheter une à l’avenir. Les deux autres tiers préfèrent spécifiquement ne pas en posséder, évoquant des raisons allant des préoccupations environnementales aux coûts et à la commodité. Face à cette évolution, Uber, avec sa vision claire et sa stratégie bien définie, a le potentiel de continuer à redéfinir le paysage du transport au niveau mondial. C’est pour ces raisons que nous avons choisi d’ajouter ce titre à notre fonds d’Actions Nord-Américaines Pratte.
Les marchés en bref
Lundi
• Wall Street termine en ordre dispersé
La séance a été marquée par une clôture mitigée des marchés boursiers. Le Dow a terminé en baisse de 0,22 %, affecté par les tensions autour des taux obligataires. Le S&P 500 et le NASDAQ ont également connu des mouvements contrastés, reflétant l’incertitude des investisseurs face à la situation économique actuelle.
Apple (+1,48 %), Microsoft (+1,92 %), Amazon (+1,84 %), Nvidia (+2,95 %), Meta (+2,20 %) et Alphabet (+2,52 %), qui pèsent environ 40 % de l’indice, ont ainsi entraîné les 94 autres valeurs du NASDAQ derrière elles et permis à l’ensemble de clôturer dans le vert.
Les taux obligataires ont joué un rôle majeur dans le comportement des marchés alors que le rendement du Trésor à 10 ans a atteint 4,7 % à son plus haut sommet de la séance, marquant son niveau le plus élevé depuis octobre 2007. Une hausse significative des rendements a créé une ambiance tendue, poussant de nombreux investisseurs à la prudence. Cette évolution des taux pourrait avoir des implications à long terme sur le coût de l’emprunt et la valorisation des actions.
• Pétrole
Les prix du pétrole brut ont enregistré une nouvelle baisse pour un quatrième jour consécutif, avec le West Texas Intermediate (WTI) s’échangeant près de 88 dollars le baril (-2,2 %). Cette tendance à la baisse a été influencée par des préoccupations macroéconomiques qui ont éclipsé la tension sur le marché physique. Une vente massive d’obligations souveraines et d’actions a renforcé le dollar, suggérant que la Réserve fédérale pourrait maintenir des coûts d’emprunt plus élevés pendant une période prolongée.
Le WTI a chuté d’environ 6 % depuis la clôture de mercredi dernier, freinant un rallye qui l’a vu augmenter de 29 % au dernier trimestre en raison d’une offre limitée. Des taux d’intérêt plus élevés rendent le stockage et le transport du brut plus coûteux, et un dollar plus fort signifie qu’il est plus cher pour la plupart des acheteurs. Cette baisse du pétrole a entraîné une chute des actions à travers le secteur de l’énergie. Exxon Mobil a perdu 2,1 %, et Chevron a reculé de 1,7 %.
• Les titres en bref
NextEra Energy inc. (-8, 972 %) : L’une des plus grandes baisses de la séance, reflétant peut-être des préoccupations spécifiques au secteur de l’énergie ou à l’entreprise elle-même.
Kellogg (-5,98 %) : Le groupe Kellogg a effectué la scission entre les céréales en Amérique du Nord, désormais réunies sous l’étendard WK Kellogg (-9,06 %), et le reste de son portefeuille, désormais baptisé Kellanova. Les entités sont désormais deux groupes cotés distincts. Cette stratégie vise à exploiter le potentiel de croissance de Kellanova, jugé plus prometteur que les céréales qui ont fait la renommée de Kellogg.
Instacart (-9,20 %) : Récemment introduit en Bourse, la plateforme de livraison de courses Instacart a chuté, plombé par un article du site The Information mentionnant des prévisions prudentes de plusieurs analystes qui voient sa croissance ralentir.
Mardi
• Wall Street en nette baisse, impacté par les taux obligataires
La Bourse de New York a connu une forte baisse mardi, les rendements des bons du Trésor atteignant leur plus haut niveau depuis 2007. Cette hausse a suscité des inquiétudes quant à l’impact des taux d’intérêt plus élevés sur le marché immobilier et la possibilité d’une récession économique.
Le Dow a perdu 430,97 points, soit 1,29 %, marquant sa pire journée depuis mars. Le S&P 500 a chuté de 1,37 %, touchant son niveau le plus bas depuis juin tandis que le NASDAQ a pour sa part enregistré une baisse de 1,87 %.
Le rendement du Trésor à 10 ans a atteint 4,8 %, son plus haut niveau en 16 ans. Ce rendement a fortement augmenté le mois dernier, la Réserve fédérale s’engageant à maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant une période prolongée. Le rendement du Trésor à 30 ans a atteint 4,925 %, également le plus élevé depuis 2007. Le taux moyen d’un prêt hypothécaire à taux fixe sur 30 ans se rapproche de 8 %.
• Les titres en bref
Novavax (+8,18 %) : Le laboratoire a bénéficié de l’autorisation de mise sur le marché de son nouveau vaccin contre le coronavirus.
Eli Lilly (-2,43 %) : Le groupe pharmaceutique a annoncé son intention d’acheter la biotech Point Biopharma (+84,89 %) pour environ 1,4 milliard de dollars, renforçant ainsi sa position dans les thérapies contre le cancer.
Airbnb (-6.47%): La plateforme a subi une baisse après une note de KeyBanc indiquant que l’élan post-pandémique d’Airbnb s’essoufflait.
Mercredi
• Wall Street poussée par le reflux des taux obligataires et un indicateur d’emploi
La Bourse de New York a clôturé en hausse ce mercredi, stimulée par la baisse des taux obligataires et un chiffre de créations d’emplois bien en dessous des attentes. Ces éléments ont suscité des espoirs quant à la fin du resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine. Le Dow Jones a augmenté de 0,39 %, le NASDAQ a progressé de 1,35 % et le S&P 500 a gagné 0,81 %.
Le rapport ADP a révélé que seulement 89 000 emplois ont été créés en septembre dans le secteur privé, soit bien en dessous des 150 000 attendus par les économistes. Cette nouvelle a refroidi le marché obligataire qui était surchauffé depuis plusieurs semaines. Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans, qui avaient atteint un sommet de 16 ans à 4,88 %, est retombé à 4,73 %.
Les sept plus grandes capitalisations boursières américaines, principalement technologiques à l’exception de Tesla (+5,93 %), dont Alphabet (+2,23 %) et Amazon (+1,83 %) ont été les plus performantes.
• Les titres en bref :
Tesla (+5,93 %) : Tesla a été l’une des principales entreprises à tirer la cote avec une augmentation significative de sa valeur.
ExxonMobil (-3,74 %) : Malgré la baisse des prix du pétrole, ExxonMobil a connu une baisse notable de sa valeur.
Chevron (-2,33 %) : Tout comme ExxonMobil, Chevron a également subi les contrecoups de la chute des prix du pétrole.
Intel (+0,67 %) : Intel a annoncé son intention de scinder sa filiale Programmable Solutions et de l’introduire en Bourse, ce qui a suscité l’intérêt des investisseurs.
Boeing (-1,16 %) : Malgré une commande ferme de 50 appareils 787-9 Dreamliner par United (+2,17 %), Boeing a vu son action reculer.
Ford (-0,66 %) : Bien que Ford ait enregistré une augmentation de 7,7 % de ses ventes au troisième trimestre aux États-Unis, son action a reculé.
Jeudi
• Tensions sur Wall Street : Les indices majeurs en légère baisse
La séance s’est terminée en légère baisse alors que le Dow reculait de 0,03 %, le NASDAQ de 0,12 % tandis que le S&P 500 baissait de 0,13 %. Cette rétraction est le reflet de la prudence des investisseurs, qui attendent avec impatience un rapport déterminant sur l’emploi attendu le lendemain (vendredi). Malgré ce climat d’incertitude, le marché a su contenir ses pertes, en grande partie grâce à la stabilisation des taux obligataires.
Le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans était de 4,71 %, comparé à 4,73 % à la clôture de la veille.
• Données sur l’emploi
Les demandes initiales d’allocations chômage pour la semaine se terminant le 30 septembre étaient de 207 000, soit une augmentation de seulement 2 000 par rapport à la semaine précédente. Les économistes avaient prévu 210 000, selon une estimation consensuelle de Dow Jones. Bien que cette légère augmentation des demandes d’allocations chômage soit conforme aux attentes, elle a déçu certains investisseurs qui espéraient que les données hebdomadaires commenceraient à signaler un ralentissement du marché du travail.
• Les titres en bref
Rivian (-22,88 %) : La société a annoncé une émission d’obligations convertibles en actions pour un total de 1,5 milliard de dollars, ce qui a entraîné une forte baisse de son titre.
ExxonMobil (-2,55 %) : Malgré l’annonce d’une hausse de son bénéfice pour le troisième trimestre, le titre a reculé en raison de la baisse des prix du brut.
Coca-Cola (-4,83 %), McDonald’s (-1,40 %) et PepsiCo (-5,22 %) : Ces entreprises ont été affectées par les inquiétudes des investisseurs concernant l’impact des nouveaux traitements contre l’obésité, tels qu’Ozempic, qui ont un impact sur la consommation d’aliments sucrés ou gras.
Vendredi
• Tensions sur le marché : les rendements du Trésor et les données sur l’emploi bouleversent les indices
Le Dow a chuté de 150 points, soit 0,4 %, tandis que le S&P 500 et le NASDAQ ont reculé respectivement de 0,6 % et 0,7 %.
L’économie américaine a ajouté 336 000 emplois en septembre, dépassant largement les attentes des économistes qui tablaient sur 170 000 emplois. Cependant, les salaires ont augmenté moins que prévu le mois dernier. À la suite de ces données, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a grimpé, atteignant près de son plus haut niveau en 16 ans, s’établissant à 4,845 %.