Nous déménageons… mais restons tout près !
Nous avons le plaisir de vous annoncer que notre équipe prendra bientôt place dans un tout nouveau local, toujours dans le même édifice, mais à l’étage supérieur. Ce déménagement au 3e étage au local 303 marque une nouvelle étape pour nous, dans un espace entièrement repensé et mieux adapté à notre croissance et à notre façon de travailler.
Au programme : 4 à 6 semaines de rénovations complètes pour transformer ce lieu en un environnement de travail à notre image – élégant, moderne et fonctionnel. Ce nouvel espace viendra s’ajouter à notre vision d’ensemble et s’harmonisera parfaitement avec le concept de notre bureau de Montréal, pour offrir une cohérence dans l’expérience client et dans notre culture d’entreprise.
Pendant les travaux, nous restons pleinement disponibles pour vous, dévouée à vous accompagner avec la même attention et la même rigueur qu’à l’habitude.
Nous avons très hâte de vous accueillir dans ce tout nouvel espace, conçu pour l’avenir, avec vous en tête.
À très bientôt !
Les marchés en bref
Lundi
• Dow Jones : -0,91 % (37 965,60 points)
• S&P 500 : -0,23 % (5 062,25 points)
• NASDAQ : +0,10 % (15 603,26 points)
• TSX (Toronto) : -1,00 % (21 595,32 points)
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 74,20 cents US, en baisse par rapport à 74,55 cents US de la veille.
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Les marchés secoués par l’escalade tarifaire de Trump
Les marchés nord-américains ont connu une séance marquée par une extrême volatilité, alors que le président Donald Trump a menacé d’imposer 50 % de droits de douane supplémentaires sur les produits chinois dès le 9 avril. Ces tensions commerciales, qualifiées de guerres économiques par plusieurs observateurs, ont provoqué des ventes massives, des appels de marge, et une activité spéculative record.
• Dow Jones (-0,91 %) : L’indice vedette a perdu 349,26 points et a connu une journée historique avec une oscillation de 2 595 points entre son plus bas et son plus haut de la séance – un record absolu.
• S&P 500 (-0,23 %) : Il a chuté jusqu’à 4,7 % à son creux intrajournalier, frôlant le territoire baissier, avant de se redresser légèrement en fin de séance.
• NASDAQ (+0,10 %) : Il a terminé en légère hausse grâce à des rachats ciblés de mégacapitalisations technologiques comme Nvidia et Palantir, après avoir plongé de plus de 5 % plus tôt dans la journée.
• Volume d’échanges : Près de 29 milliards d’actions ont été échangées, le plus haut niveau en 18 ans, illustrant la panique sur les marchés.
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Les titres en bref
Grands gagnants de la séance
• Janover (+1 000,00 %) : Envolée spectaculaire après l’adoption d’une stratégie de trésorerie axée sur la cryptomonnaie Solana, par suite d’une prise de contrôle par un groupe d’acteurs du secteur crypto.
• Nvidia (+2,80 %) : Reprise technique dans un climat de volatilité, la société bénéficiant d’un soutien des investisseurs comme valeur refuge technologique.
• Palantir (+1,45 %) : Hausse modérée grâce à son profil défensif et ses contrats gouvernementaux stables.
• Meta (+1.10%): Rebond modéré dans le sillage des autres mégacapitalisations du secteur technologique.
• AMD (+0,95 %) : Rebond technique dans le secteur des semi-conducteurs après les fortes pressions des jours précédents.
Grands perdants de la séance
• Apple (-3,70 %) : Le titre a continué de chuter en raison de son exposition directe au marché chinois, avec près de 640 milliards $ US de capitalisation effacés en trois séances.
• Tesla (-2,95 %) : Affectée par la crainte d’une baisse des exportations vers la Chine et une demande en repli.
• Boeing (-2,25 %) : Impactée par l’incertitude sur les commandes internationales dans un contexte de guerre commerciale.
• ExxonMobil (-2,12 %) : En baisse avec le repli marqué des cours pétroliers.
• Procter & Gamble (-1,85 %) : touchée par les anticipations de hausse des coûts d’importation sur les biens de consommation.
• Caterpillar (-2,40 %) : Victime collatérale du ralentissement attendu du commerce mondial.
• Coca-Cola (-1,60 %) : Déclin lié aux tensions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.
• Goldman Sachs (-1,75 %) : Sous pression en raison des risques accrus sur le système financier liés aux ventes forcées.
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Performance sectorielle
• Secteur en hausse : Technologies de l’information
Malgré l’instabilité, le secteur technologique a offert un léger soutien au NASDAQ, porté par les rachats dans des valeurs jugées de qualité. Des titres comme Nvidia, Palantir, Meta et AMD ont profité d’un repositionnement défensif des investisseurs.
• Secteur en baisse : Énergie, Consommation, Industriels
Le secteur énergétique a chuté avec le pétrole brut américain en recul de 2,08 % à 60,70 $ US le baril, son plus bas niveau depuis 2021. Les industriels comme Caterpillar et les valeurs de consommation comme P&G ont souffert de la perspective d’une hausse des coûts d’importation et d’un ralentissement économique mondial.
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Impact mondial : les marchés internationaux en chute libre
Les marchés asiatiques ont connu une véritable débâcle, avec des pertes atteignant jusqu’à 13 % à Hong Kong et 7 % sur d’autres places boursières de la région. En Europe, les grandes bourses ont également enregistré des reculs marqués de l’ordre de 4,5 %, dans la foulée des tensions commerciales initiées par les États-Unis. Cette contagion souligne l’importance systémique des décisions protectionnistes prises par Washington.
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Des voix s’élèvent contre la politique tarifaire
Plusieurs figures influentes ont publiquement dénoncé la stratégie du président Trump. Sur le réseau X, Bill Ackman, gestionnaire du fonds Pershing Square, a critiqué une politique de « guerre économique mondiale » qui détruit la confiance des investisseurs dans l’économie américaine. Il a plaidé pour un délai de 90 jours afin de revoir les termes des accords tarifaires :
« Le président a la possibilité de négocier et de résoudre des accords tarifaires asymétriques et injustes, et d’induire des milliers de milliards de dollars de nouveaux investissements. À défaut, nous entrons dans une guerre nucléaire économique. »
Il a averti que cette stratégie allait freiner les investissements, fermer les portefeuilles des consommateurs et provoquer des vagues de licenciements, soulignant que les PME seraient les plus touchées. Ackman conclut que la confiance est au cœur de l’économie et que le président est en train de la perdre.
De son côté, Stan Druckenmiller a déclaré qu’il n’était pas favorable à des tarifs supérieurs à 10 %, une mesure jugée historiquement nuisible.
Selon une note de la firme montréalaise Claret, une accalmie sur le front tarifaire pourrait redonner de l’élan aux marchés. Les analystes de la CIBC recommandent aux investisseurs d’établir une liste de surveillance de titres à fort potentiel, en particulier ceux ayant subi des corrections malgré leurs fondamentaux solides.
Mardi
• Dow Jones : -0,84 % (37 645,59 points)
• S&P 500 : -1,57 % (4 982,77 points)
• NASDAQ : -2,15 % (15 267,91 points)
• TSX (Toronto) : -1,54 % (22 506,90 points)
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 70,44 cents US, en hausse par rapport à 70,29 cents US de la veille.
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Les marchés s’effondrent à la veille de l’entrée en vigueur des surtaxes
Les marchés ont replongé mardi, malgré un début de séance fortement haussier, alors que les investisseurs ont vu s’évaporer l’optimisme initial avec la confirmation par la Maison-Blanche de l’application imminente d’un tarif cumulé de 104 % sur les importations chinoises.
Les trois principaux indices américains ont tous terminé en baisse, dans une séance marquée par un nouveau revirement brutal, similaire à celui observé la veille.
• Dow Jones (-0,84 %) : L’indice a perdu 320,01 points, après avoir grimpé de plus de 1 300 points plus tôt dans la journée. Il accuse désormais une perte de plus de 4 500 points en quatre séances.
• S&P 500 (-1,57 %) : L’indice élargi a chuté sous la barre des 5 000 points pour la première fois depuis avril 2024, affichant une baisse de près de 19 % depuis son sommet de février, frôlant le marché baissier.
• NASDAQ (-2,15 %) : L’indice technologique a perdu plus de 13 % en quatre séances. Il avait pourtant progressé de 4,5 % en matinée avant de s’inverser brusquement.
• Volatilité : Le VIX, indicateur de la peur à Wall Street, a atteint des niveaux comparables à ceux de la crise de la COVID-19. Trois jours consécutifs de volatilité supérieure à 6 % n’avaient été observés que lors du krach de 1987, la crise financière de 2008 et les creux pandémiques.
Les nouveaux tarifs, confirmés pour 12 h 01 dans la nuit, viennent s’ajouter à ceux déjà en vigueur, et touchent un large éventail de produits en provenance de Chine. Pékin a répliqué avec des tarifs de 34 % dès jeudi.
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Les titres en bref
Grands gagnants de la séance
• UnitedHealth (+5,41 %): Hausse significative grâce à une annonce d’augmentation plus importante que prévu de l’enveloppe budgétaire 2026 pour le programme Medicare Advantage.
• Humana (+10,69 %): Le titre a bondi à la suite des mêmes annonces sur le financement de la santé publique, profitant de sa forte implication dans ce segment.
Grands perdants de la séance
• Apple (-4,98 %) : Encore pénalisée par son exposition à la Chine, la société a perdu sa place de plus grande capitalisation boursière, au profit de Microsoft (-0,92 %). En quatre jours, la capitalisation d’Apple a reculé de près de 750 milliards $ US.
• Wayfair (-12,00 %) : En fort repli alors que les nouveaux tarifs s’étendent à plusieurs pays asiatiques, dont le Vietnam, où l’entreprise avait relocalisé une partie de sa production.
• Ford (-5,95 %), General Motors (-2,41 %), Stellantis (-7,88 %) : Les constructeurs automobiles ont plongé après que le Canada a annoncé des droits de douane de 25 % sur certains véhicules américains en réponse aux surtaxes de Washington.
• Tesla (-3,10 %) : Affectée par la nervosité généralisée dans le secteur automobile et son exposition mondiale.
• Amazon (-2,45 %) : En repli avec la chute des valeurs de consommation et du commerce en ligne face aux risques inflationnistes.
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Performance sectorielle
• Secteur en hausse : Soins de santé
Le secteur des soins de santé a surperformé, notamment grâce aux hausses notables de UnitedHealth et Humana, après l’annonce d’un financement fédéral plus généreux pour Medicare Advantage.
• Secteur en baisse : Technologies, Consommation, Automobile
Le secteur technologique a de nouveau été lourdement touché par la perspective d’une guerre commerciale prolongée, avec des pertes marquées pour Apple, Amazon et Wayfair. Les valeurs de consommation discrétionnaire et les constructeurs automobiles ont souffert du durcissement tarifaire global et des représailles canadiennes.
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Un rebond avorté, des marchés sans direction claire
La séance avait pourtant commencé sur une note d’espoir. Les principaux indices affichaient des gains de plus de 3 % en matinée, alimentés par des rumeurs d’avancées diplomatiques. Le président Trump a mentionné une « excellente conversation » avec le président intérimaire de la Corée du Sud, et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a évoqué l’intérêt de 70 pays pour négocier des allègements tarifaires.
Mais l’optimisme a été de courte durée. En après-midi, la Maison-Blanche a confirmé le maintien du calendrier tarifaire, mettant fin à l’espoir d’un compromis. La porte-parole Karoline Leavitt a déclaré que « les Américains n’ont pas besoin des autres pays autant qu’ils ont besoin de nous », et que « le président Trump a une colonne vertébrale d’acier ».
Le conseiller économique Kevin Hassett a précisé que les priorités commerciales seraient désormais centrées sur les alliés comme le Japon et la Corée du Sud, reléguant la Chine et l’Union européenne au second plan.
Mercredi
• Dow Jones : +7,87 % (40 608,45 points)
• S&P 500 : +9,52 % (5 185,17 points)
• NASDAQ : +12,16 % (16 127,40 points)
• TSX (Toronto) : +5,00 % (22 184,36 points)
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 73,84 cents US, en hausse par rapport à 72,91 cents US de la veille.
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Trump annonce une pause tarifaire de 90 jours : la Bourse connaît une séance historique
Les marchés ont signé l’une des plus spectaculaires séances de leur histoire le mercredi 9 avril 2025, après que le président Donald Trump a annoncé une pause de 90 jours sur certains tarifs douaniers à l’égard de pays jugés coopératifs. Cette décision a été perçue comme un signal d’apaisement après plusieurs jours de panique déclenchée par des annonces protectionnistes.
Le NASDAQ a bondi de plus de 12 %, enregistrant sa meilleure séance depuis janvier 2001 et la deuxième meilleure de son histoire. Le S&P 500 a connu sa troisième plus forte progression quotidienne depuis la Seconde Guerre mondiale, tandis que le Dow Jones a avancé de près de 3 000 points, soit +7,87 %, sa meilleure performance depuis mars 2020.
• Apple (+15,00 %) : Le géant technologique a rebondi de manière spectaculaire après avoir perdu 774 milliards $ en capitalisation au cours des quatre dernières séances. Il s’agit de sa meilleure journée depuis janvier 1998. Apple reprend sa place de première capitalisation mondiale.
• Tesla (+22,00 %) : Le titre a enregistré sa meilleure séance depuis mai 2013, et sa deuxième meilleure journée en Bourse. Le constructeur a bénéficié de la détente sur les tarifs et de commentaires favorables émanant de membres de l’administration américaine.
• Advanced Micro Devices (+24,00 %) : Le fabricant de semi-conducteurs a explosé, soutenu par la perspective d’un allègement des tensions commerciales et un engouement massif pour les valeurs technologiques.
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Les titres en bref
Grands gagnants de la séance
• Nvidia (+18,00 %) : La demande explosive dans les domaines de l’IA et du nuage, combinée à l’absence de nouvelles taxes immédiates sur le secteur, a propulsé le titre.
• Reddit (+7.00%): Tout juste introduite en Bourse, l’entreprise a poursuivi son ascension grâce à l’appétit des investisseurs pour les valeurs technologiques et communautaires.
• Meta Platforms (+15,00 %) : L’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg a vu son titre décoller, profitant de la dynamique de rattrapage généralisée sur les GAFAM.
• Amazon (+12,00 %) : Le distributeur en ligne, très exposé aux coûts d’importation, a été favorisé par la perspective d’un répit tarifaire.
• Microsoft & Alphabet (+10,00 % chacun) : Les deux géants ont progressé dans le sillage des autres Big Tech, soutenus par une rotation vers les actifs à forte croissance.
• Intel (+19,00 %) : Le fabricant historique de puces électroniques a profité d’un effet de levier massif sur le secteur technologique.
• On Semiconductor, Qorvo, Broadcom et Skyworks (+18 % chacun) : Fournisseurs clés d’Apple et acteurs du secteur des semi-conducteurs, ils ont bondi dans le sillage du rallye sectoriel.
• VanEck Semiconductor ETF (+17,00 %) : Le fonds indiciel regroupant les semi-conducteurs a signé sa meilleure journée de tous les temps.
• Walmart (+10,00 %) : Les géants de la distribution ont été vus comme les grands gagnants potentiels d’une pause sur les droits d’importation.
Grands perdants de la séance
Aucun titre d’envergure n’a clôturé en baisse. Le mouvement a été quasi universellement haussier, une rareté dans les annales des marchés boursiers.
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Performance sectorielle
• Secteur en hausse : Technologie
Le secteur technologique a mené le rallye, porté par un appétit féroce pour les actions de croissance. La baisse des tensions commerciales a directement profité aux valeurs sensibles aux chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans les semi-conducteurs et les logiciels. La performance exceptionnelle du NASDAQ (+12,16 %) a été le moteur de la séance.
• Secteur en hausse : Consommation discrétionnaire et commerce en ligne
La perspective d’un soulagement des coûts d’importation a soutenu les géants de la distribution comme Amazon, Walmart et Target. Le secteur a également profité d’un regain de confiance du consommateur.
• Secteur en baisse : Aucun
La séance s’est caractérisée par une absence totale de baisse sectorielle, tous les compartiments du marché terminant dans le vert.
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Analyse et perspectives
Malgré l’euphorie de la séance, plusieurs gestionnaires de portefeuille ont appelé à la prudence. « Le marché était comme un ressort comprimé », résume Gina Bolvin (Bolvin Wealth Management). La forte volatilité des derniers jours avait brièvement plongé le S&P 500 en territoire baissier. La réaction haussière actuelle reflète surtout un soulagement, mais les incertitudes restent nombreuses.
La Chine, toujours ciblée par des surtaxes de 125 %, a répliqué avec des droits de rétorsion portés à 84 %. La situation reste donc fragile. Comme l’indique Dave Sekera (Morningstar), « il est trop tôt pour crier victoire ». Des négociations tendues se profilent, et les marchés pourraient de nouveau osciller au gré des annonces.
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Jeudi
• Dow Jones : -2,50 % (39 593,66 points)
• S&P 500 : -3,46 % (5 268,05 points)
• NASDAQ : -4,31 % (16 387,31 points)
• TSX (Toronto) : -1,25 % (21 907,12 points)
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 73,66 cents US, en hausse par rapport à 73,40 cents US de la veille.
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Repli des marchés après les précisions sur la pause tarifaire de Trump
Après le rallye historique de mercredi, les marchés ont fortement corrigé jeudi, les investisseurs réagissant aux nouvelles précisions sur la structure tarifaire annoncée par le président Donald Trump. Malgré une pause de 90 jours sur la majorité des tarifs pour les pays jugés coopératifs, la Maison-Blanche a confirmé l’application d’un tarif cumulé de 145 % sur les produits chinois, ravivant les craintes d’une guerre commerciale prolongée.
• Dow Jones (-2,50 %) : L’indice a chuté de 1 014,79 points, effaçant une grande partie des gains de la veille, alors que les doutes se multiplient sur l’efficacité de la pause annoncée.
• S&P 500 (-3,46 %) : L’indice élargi a reculé nettement face à l’inquiétude d’un ralentissement économique lié à l’augmentation des droits de douane sur la Chine.
• NASDAQ (-4,31 %) : L’indice technologique a mené les pertes, entraîné par des ventes massives sur les mégacapitalisations du secteur.
• Volatilité : L’indice VIX, surnommé l’indice de la peur à Wall Street, a bondi de plus de 50 % en séance, avant de redescendre légèrement en fin de journée.
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Les titres en bref
Grands gagnants de la séance
• Or (+3,20 %) : Les contrats à terme sur l’or ont clôturé à 3 177,50 $ US, leur meilleure performance depuis avril 2020, stimulés par la demande de valeurs refuges dans un climat d’incertitude.
• Obligations américaines : Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a grimpé à 4,41 %, contre 4,33 % la veille, reflet des tensions inflationnistes et de l’aversion au risque.
Grands perdants de la séance
• Tesla (-7,30 %) : Le constructeur automobile a continué de plonger, plombé par les craintes d’un affaiblissement du commerce mondial.
• Meta Platforms (-7,00 %) : Le groupe de Mark Zuckerberg a fortement reculé dans un contexte de désaffection généralisée pour les géants technologiques.
• Nvidia (-6,00 %) : Le leader des semi-conducteurs a perdu du terrain, victime d’un retournement sectoriel.
• Apple (-4,20 %) : Toujours pénalisée par son exposition à la Chine et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
• Chevron (-7,57 %), ConocoPhillips (-8,98 %), Exxon Mobil (-5,55 %) : Les géants de l’énergie ont chuté dans le sillage des prix du pétrole brut.
• Carmax (-17,00 %) : Le détaillant automobile a dévissé après la publication de résultats inférieurs aux attentes, notamment sur le bénéfice par action.
• U.S. Steel (-9,46 %) : En baisse après des commentaires de Donald Trump exprimant sa réticence à l’acquisition par le groupe japonais Nippon Steel.
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Performance sectorielle
• Secteur en hausse : Métaux précieux
Les actifs refuges comme l’or ont tiré leur épingle du jeu dans un marché en plein désarroi, soutenus par la baisse de l’inflation et les craintes géopolitiques.
• Secteurs en baisse : Technologies, Énergie, Consommation discrétionnaire
Le secteur technologique a été le plus touché par le retour de l’incertitude commerciale, notamment les titres exposés aux chaînes d’approvisionnement mondiales. Les valeurs énergétiques ont plongé avec le pétrole, tandis que les titres de consommation discrétionnaire ont souffert du repli de la demande.
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Un rallye éphémère, les doutes persistent sur la stratégie tarifaire
Ce qui avait commencé comme une prolongation de l’optimisme de mercredi a rapidement tourné court. Les investisseurs ont été refroidis par la confirmation d’un tarif cumulé de 145 % sur les importations chinoises, combinant les 20 % déjà en place en raison de la crise du fentanyl et les 125 % additionnels annoncés.
La Maison-Blanche a semé le flou, alors que le président Trump a déclaré :
« Nous verrons ce qu’il se passera à ce moment-là », évoquant un éventuel prolongement de la pause tarifaire sans engagement clair.
Les marchés ont cependant trouvé un léger répit avec l’inflation : l’indice CPI publié avant l’ouverture a montré une baisse inattendue des prix en mars, en partie due à la chute marquée des prix du pétrole.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement augmenté (+4 000), en ligne avec les attentes, soulignant une stabilité relative du marché de l’emploi.
Comme l’a résumé Melissa Brown (SimCorp) :
« L’incertitude est le vrai problème : ce 145 %, ce sera peut-être un autre chiffre demain. »
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Quand le marché obligataire dicte sa loi à la Maison-Blanche
La crise obligataire qui secoue actuellement les États-Unis pourrait bien être l’élément déclencheur d’un changement majeur dans la politique économique américaine. Si les regards sont souvent tournés vers Wall Street pour mesurer la santé financière du pays, c’est cette fois la voix beaucoup plus discrète, mais ô combien puissante, du marché obligataire qui a imposé sa loi. Les obligations émises par le gouvernement américain, longtemps considérées comme l’actif le plus sûr de la planète, ont perdu de leur lustre en l’espace de quelques jours, forçant le président Donald Trump à suspendre sa croisade tarifaire contre la Chine.
Avec une dette fédérale de 36 000 milliards de dollars américains, les États-Unis dépendent largement des investisseurs étrangers et institutionnels pour financer leurs engagements. Jusqu’à récemment, la demande pour ces titres souverains restait forte, ce qui permettait à Washington d’emprunter à des taux relativement bas. Mais cette semaine, un événement inédit a secoué le marché : le taux des obligations américaines à 10 ans a grimpé brusquement jusqu’à 4,5 %, tandis que celui des titres à 30 ans a franchi le seuil des 4,9 % — des niveaux qui font craindre une hausse rapide du coût du service de la dette. La réaction des marchés a été immédiate : la stabilité relative du marché obligataire a basculé dans la panique, une situation qui a éclipsé même la volatilité boursière pourtant marquée de ces derniers jours.
Selon plusieurs observateurs, cette brusque dégradation serait en partie due à une riposte silencieuse de la Chine, qui aurait commencé à liquider une partie de ses bons du Trésor américain. Pékin, à la fois principal adversaire commercial de Washington et l’un de ses plus grands créanciers, aurait ainsi cherché à faire pression sur l’administration Trump en faisant grimper artificiellement le coût de la dette américaine. D’autres hypothèses évoquent un désengagement opportuniste de certains investisseurs institutionnels ou une prise de conscience globale de la fragilité croissante des finances publiques américaines.
Face à cette alerte venue du marché obligataire, le président Trump n’a pas tardé à réagir. Mercredi, il a annoncé une trêve de 90 jours sur certains droits de douane, alors même qu’il avait quelques heures plus tôt affirmées que sa politique protectionniste se poursuivrait coûte que coûte.
Ce qui rend la situation actuelle si inquiétante, c’est que le marché obligataire — plus vaste que celui des actions et plus influent dans les cycles économiques — commence à douter de la trajectoire prise par les États-Unis. La hausse brutale des taux menace la soutenabilité de la dette, alors que les intérêts versés par le gouvernement américain ont déjà atteint près de 950 milliards de dollars en 2024. Si cette tendance se poursuit, elle pourrait rapidement réduire la marge de manœuvre budgétaire du pays et déclencher une crise de confiance bien plus grave que toutes les corrections boursières récentes.
Le message des marchés est clair : on ne peut ignorer indéfiniment les fondamentaux économiques. Et cette fois, ce n’est pas Wall Street qui a parlé, mais le cœur même du système financier mondial.
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Vendredi (séance en cours)
• Dow Jones : -0,20 % (environ 39 515 points)
• S&P 500 : -0,20 % (environ 5 276,86 points)
• NASDAQ : -0,10 % (environ 16 370 points)
Après une ouverture en repli, la Bourse de New York évolue en hausse vendredi, portée par les résultats bancaires meilleurs que prévu et un certain soulagement après une semaine extrêmement volatile.
Le rapport PPI publié vendredi montre que les coûts de production des entreprises américaines ont reculé de 0,4 % en avril, une surprise positive alors que les analystes anticipaient une hausse de 0,2 %. Cette baisse est principalement attribuée au repli des prix du pétrole.
« Un nouveau soupir de soulagement sur le front de l’inflation », selon Chris Zaccarelli (Northlight Asset Management).
Malgré cela, les anticipations d’inflation des consommateurs pour avril ont bondi à leur plus haut niveau depuis 1981, selon l’enquête de l’Université du Michigan, pesant temporairement sur les marchés en matinée.
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Conclusion
Malgré la volatilité, les grands indices se dirigent vers une semaine positive :
• S&P 500 : +3,3 %, meilleure performance hebdomadaire depuis novembre 2024
• NASDAQ : +5 %, soutenu par le rebond des technologiques de mercredi
• Dow Jones : +2,7 %, porté par les valeurs industrielles et défensives
Mais depuis le 2 avril, date de l’annonce des tarifs « réciproques », les marchés restent en territoire négatif sur le mois. Le S&P 500 est encore en baisse de plus de 7 % depuis cette date.
Selon Darrell Cronk (Wells Fargo),
« Nous ne sommes qu’au début d’un changement de régime commercial mondial. Même si la trêve de 90 jours a temporairement inversé la tendance, elle prolonge en réalité l’incertitude. »
Les marchés demeurent donc très sensibles aux annonces géopolitiques, dans un contexte où la volatilité pourrait persister au moins jusqu’à l’été.